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Démarrage de l’étude VENUS

Evaluation de l’impact d’une prise en charge personnalisée en oncosexologie sur la qualité de vie sexuelle de patients atteints de cancer du sein

L’étude VENUS, mise en place à l’ICM le 11 juin 2024, a pour objectif de comparer la qualité de vie sexuelle de patients atteints de cancer du sein bénéficiant d’un suivi régulier et une prise en charge personnalisée en oncosexologie, à celle des patients sans prise en charge spécifique. Cette comparaison s’effectuera un an après la fin de la phase aigüe de leur traitement.

Pour cette étude 264 patients seront inclus grâce à la collaboration de 8 autres centres en France : Centre Antoine Lacassagne à Nice, Institut Gustave Roussy à Villejuif, Institut Curie à Paris, Institut de Cancérologie de l’Ouest à Saint-Herblain, IUCT - Oncopôle à Toulouse, CHU de Nîmes, Institut de Cancérologie de Lorraine à Nancy et Centre Léon Bérard à Lyon. À ce jour, 5 patientes ont déjà été incluses dans l’étude depuis la première mise en place.

L’étude bénéficie d’un soutien financier de l’Association Ruban Rose (Prix Ruban Rose 2023) et de l’Institut national du Cancer (INCA) à l’AAP RISP 2023.

En France, une femme sur huit est touchée par le cancer du sein, représentant 58 459 nouveaux cas en 2018. Les progrès dans la prise en charge ont permis d’atteindre une survie globale de 90% à 5 ans dans les pays industrialisés. Cependant, la maladie et ses traitements entrainent souvent des symptômes persistants qui altèrent la qualité de vie (QdV), y compris la santé sexuelle. 

Avec l'amélioration du taux de survie, les patients sont confrontés à de nouvelles problématiques liées à l'après-cancer, Depuis 2003, les recommandations internationales mettent en avant l’importance d’une prise en charge globale. Pourtant en France, la gestion de la santé sexuelle en oncologie, influencée par de nombreux facteurs (éducation, croyances, bien-être physique et psychologique, etc.), reste insuffisamment appliquée, bien que deux tiers des patients rapportent des troubles sexuels persistants à deux et cinq ans après leur diagnostic. Des études menées à l’ICM ont confirmé une détérioration de la Qualité de vie sexuelle chez ces patients, avec une forte demande de prise en charge. 

Ces résultats ont conduit à la création d'une filière dédiée à la prise en charge en oncosexologie à l'ICM et dans deux autres centres partenaires : le CHU de Nîmes et l’Oncopôle de Toulouse.

L’étude est composée de deux groupes : 

  • Bras interventionnel : Les patients bénéficient d’une évaluation initiale de leurs besoins dans le domaine de l’oncosexologie lors d’un entretien. Si les patients ressentent le besoin de parler de leur vie intime et sexuelle alors ils auront la possibilité d’avoir une consultation avec un professionnel de santé formé en oncosexologie comme première étape de leur prise en charge globale. Il sera ensuite proposé aux patients qui en ont le besoin, une prise en charge personnalisé afin de répondre aux différents besoin mis en évidence lors de cette première consultation.
  • Bras contrôle : Les patients reçoivent un flyer contenant des informations générales sur la sexualité et le cancer, ainsi que des numéros de téléphone et adresses électroniques à contacter en cas de besoin. Les patients auront la possibilité de démarrer à tout moment s’ils le souhaitent une prise en charge en lien avec leur santé sexuelle soit dans leur centre de référence soit auprès de tout professionnel de santé de leur choix.

Etude VENUS

Veuillez noter que nos articles sur les essais cliniques sont conçus dans le but de partager notre engagement et les activités du centre envers la recherche médicale. Ils ne constituent en aucun cas des conseils médicaux personnels. Votre santé est précieuse, avant tout changement dans votre traitement médical, veuillez consulter un professionnel de santé qualifié.