Recherche en prévention primaire et secondaire

Epidaure est promoteur de projets de recherche visant à établir scientifiquement l’efficacité d’approches préventives innovantes dans le domaine des cancers.

A Epidaure, une équipe de recherche pluridisciplinaire (psychologie de la santé, santé publique, pédagogie, éducation pour la santé, tabacologie) assure la conception et l’évaluation scientifique des programmes au sein de ses 2 axes : prévention primaire et facteurs psycho-sociaux de la qualité de vie.

La prévention primaire

Il s’agit de mettre en place des programmes d’interventions dont l’objectif est d’agir sur et/ou limiter les risques d’exposition de la population, aux facteurs de risque les plus fréquents.
Le but est de réduire ou diminuer les cancers évitables par une modification des comportements individuels et des mesures de prévention plus efficaces.

Les projets de recherche sont développés en partenariat avec le Laboratoire Epsylon, l'Université Paul Valéry Montpellier 3 & l'Université de Montpellier.

Les recherches interventionnelles en cours :

Etude P2P2

Sous la responsabilité de Florence Cousson-Gélie, 4 équipes impliquées

Equipe impliquée : Epidaure, ICM ; Epsylon Université Paul Valéry Montpellier 3 ; Antéïa Fondation JDB ; Hygée Université Jean Monnet Saint Etienne

Ce programme intitulé "Etude de la transférabilité du programme P2P, agir par les pairs pour la prévention du tabagisme chez les lycéens en filière professionnelle" s’inscrit dans la continuité du programme P2P de prévention des addictions chez les jeunes conçu et coordonné par Epidaure de 2013 à 2015. Le programme P2P, évalué avec rigueur scientifique (essai contrôlé randomisé), ancré sur un modèle théorique psychologique (Théorie du Comportement Planifié) et basé sur une démarche d’éducation par les pairs, a démontré une réduction significative du tabagisme quotidien au cours des 2 années de suivi des élèves de lycées professionnels de la région ex-Languedoc-Roussillon.

L’étude P2P2 financée par l’INCa (AAP DEPREV2017) vise à déployer le programme P2P « Languedocien » au sein de 30 lycées professionnels répartis sur trois régions françaises :

  • Occitanie,
  • Auvergne-Rhône-Alpes
  • Ile de France.

P2P2 est coordonnée en région par les trois Centres de préventions, Epidaure, Hygée, Antéïa, regroupés au sein de la Plateforme de recherche en prévention primaire des cancers.

Objectif

L’objectif de P2P2 est d’évaluer la reproductibilité du programme P2P et son adaptation à d’autres contextes, tout en vérifiant le maintien de l’efficacité de l’intervention sur le tabagisme des lycéens suivis pendant 2 ans (limiter le nombre de nouveaux fumeurs et réduire la consommation de tabac chez les fumeurs), et ce, en dehors d’un essai complexe standardisé.

Partenariats 

Ce projet mobilise de nombreux partenaires sur le terrain :

  • l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie avec les antennes du Languedoc-Roussillon, des Pyrénées Orientales, de l’Essonne, des Yvelines, des Hauts-de-Seine et du Val d’Oise, les comités de la Ligue Contre le Cancer de l’Essonne, des Yvelines, des Hauts-de-Seine, de l’Hérault, de la Loire et du Rhône ;
  • Les Comités Départementaux d’Education pour la Santé de l’Hérault et du Gard ;
  • D’autres structures telles que Oppélia 91, Souffle LR, Avenir faisant, CSAPA Arc en Ciel, PEPA.
  • Etude Grand Défi, Vivez, Bougez

    Sous la responsabilité de Florence Cousson-Gélie, 4 équipes impliquées.

    Equipe impliquée : Epidaure, ICM ; Epsylon Université Paul Valéry Montpellier 3 ; CHU Clermont-Ferrand, Académie de Montpellier, DRJSCS (5 équipes)

    Objectif

    Son objectif est de promouvoir l’activité physique des jeunes.

    Le GDVB est une étude contrôlée comparant un groupe intervention et un groupe témoin. La population ciblée est constituée de 1500 enfants âgés de 7 à 11 ans, répartis dans 60 classes. L’intervention cible à la fois les enfants et leurs parents et implique plusieurs acteurs locaux incluant des intervenants du monde éducatif et des décideurs de la politique publique.

    Partenariat 

    Ce projet est mené en partenariat avec la DRJSCS, le CHU de Clermont-Ferrand, le Laboratoire Epsylon Université Paul Valéry Montpellier et l'Université de Sao Paulo, Brésil (laboratoire de Pédagogie du Mouvement), l'Agence Régionale de Santé (ARS) et l'Education Nationale. Grant -AAP Prévention 2014, Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP), Institut National du Cancer (INCa) et le SIRIC Montpellier Cancer (Grant INCa-DGOS-Inserm 6045).

    Avec l'appui du financement INCa et du SIRIC, afin d’apporter une preuve scientifique robuste de l’impact positif du GDVB, un essai randomisé contrôlé en cluster a été initié en 2015-2016 auprès de 5 000 enfants de 7 à 11 ans et leurs parents sur les départements de l'Aude, de l’Hérault et du Gard. L’analyse des résultats du suivi des enfants et des parents pendant deux ans est actuellement en cours.

  • Etude SoftPeers

    Responsable F. Cousson-Gélie, 3 équipes impliquées.

    Equipe impliquée : Epidaure, ICM ; Epsylon Université Paul Valéry Montpellier 3 ; UMR 1027 INSERM, Université Toulouse Paul Sabatier

    SoftPeers est un programme de prévention des alcoolisations rapides par les pairs chez les lycéens de la région Occitanie. Ce programme vise à amener des lycéens à créer un outil de prévention des alcoolisations rapides afin qu’ils le diffusent à l’ensemble de leurs camarades. Ainsi, les jeunes parlent aux jeunes et formulent des messages adaptés pour leurs camarades.
    Les chercheurs ont récemment obtenu un financement de l’INCa pour évaluer la faisabilité et l’efficacité de SoftPeers (AAP RISP 2017) dans une étude randomisée en cluster qui inclura 1200 lycéens à la rentrée 2018. Les impacts potentiels de ce projet sont les suivants :

    • Développer un programme de santé publique ancré théoriquement qui sera acceptable, facilement implantable et adapté aux lycéens,
    • Evaluer une taille d’effet pilote de l'efficacité du programme SOFTPEERS sur les alcoolisations rapides, 
    • Développer une intervention qui favorise la collaboration et la coordination dans la prévention alcool entre les acteurs de l'éducation et du terrain (e.g., enseignants, associations ANPAA et Avenir Santé), les chercheurs (e.g., les chercheurs d’Epidaure – ICM et d'Epsylon – UPVM), les tutelles et les responsables des politiques publiques (e.g., éducation nationale, agence régionale de la santé),
    • Identifier les facteurs susceptibles de faciliter le changement de comportement relatif à l'alcool chez les lycéens,
    • Adapter le programme SOFTPEERS selon les disparités sociales en collaboration avec la plateforme AAPRISS (Apprendre et Agir pour Réduire les Inégalités Sociales de Santé).

SO-RISP

SO-RISP est un Réseau de Recherche Interventionnelle en Santé des Populations.

Il est lauréat d'un appel à projets de l'Institut National du Cancer (INCa) et de l'Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP). Ce réseau avait bénéficié d'un premier financement par le Cancéropôle Grand Sud-Ouest dans le cadre de ses actions structurantes. 
L'ambition de SO-RISP est d'organiser de manière efficace la prévention primaire des cancers et agir sur les facteurs évitables de morbidité et de mortalité.

Le recours à des travaux de recherche interventionnelle menés de manière ancrée et participative est un moyen de développer des stratégies plus opérantes, équitables et pérennes. 

Visitez le site web de SO-RISP

Dépistage

L’équipe d’Epidaure étudie les freins et les leviers à la participation au dépistage organisé des cancers et propose des pistes d’action pour améliorer cette participation. Ces actions et/ou interventions sont développées à partir de modèles théoriques ayant fait la preuve de leur efficacité dans le domaine. 

Etude RIDECA

En France, le dépistage du cancer du col utérin est basé sur un frottis cervico-vaginal réalisé tous les trois ans pour les femmes âgées de 25 à 65 ans. L'une des principales préoccupations est la non-participation des femmes à ce programme, dont les femmes ménopausées. Ce constat a conduit les autorités de santé françaises à mettre en place un dépistage organisé du cancer du col de l'utérus (DO CCU) à partir de 2019. Les départements de l'Hérault et de l'Aude sont parmi ceux de la région Occitanie où la participation au dépistage du cancer du col est la plus faible. Une étude préliminaire réalisée en 2017 dans ces deux départements a montré que l'auto-prélèvement vaginal était largement accepté par les femmes âgées de 25 à 65 ans.

L’objectif de cette recherche est d’augmenter la participation des femmes et d’identifier les variables psycho-sociales pouvant expliquer ce comportement de santé.  Le modèle intégratif ASE de Vries et al. (2003) apparaît comme un modèle intéressant afin de prédire et d’expliquer le recours à ce programme.
Ce projet, complémentaire du DO CCU, consiste à proposer un dispositif d’auto-prélèvement vaginal directement aux femmes non participantes de 50 à 65 ans dans des structures de santé des départements de l’Hérault et de l’Aude. Notre hypothèse est que le fait d’aller vers ces femmes augmentera leur participation au dépistage (nombre de femmes ayant accepté un auto-prélèvement vaginal parmi celles à qui il a été proposé). 

Le porteur de projet est le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, sous la coordination de Nathalie BOULLE, du Laboratoire de Biologie des Tumeurs Solides - Département pathologie et oncobiologie, CHU de Montpellier. Il est prévu sur une durée de 48 mois
Partenaires : CRCDC-OC (structures de l’Hérault et de l’Aude), Université Paul Valery Montpellier 3, Epidaure (ICM), Association Montpellier Hérault pour le Dépistage du Cancer du Sein (AMHDCS), Centre Médico-Social de Limoux.

Ce programme est financé dans le cadre de l'AAP INCa 2020.

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