Paroles de chercheurs

Découvrez nos chercheurs qui développent les thérapies de l'espoir contre le cancer.

L’ICM s’est hissé au fil des ans parmi les Centres de Lutte Contre le Cancer comme un centre de référence en matière de recherche. Mieux comprendre le cancer et innover permet d'améliorer la prévention, le dépistage, la prise en charge globale, et la qualité de vie des patients.

   

  • PRAVAPREV : réduire les risques de fibrose dans les cancers du sein
    Pr Celine Bourgier ICM

    L'ICM est reconnu comme centre de référence dans la prise en charge des cancers du sein, 1ère cause de mortalité par cancer chez la femme. Les équipes médicales travaillent en étroite collaboration avec les équipes de recherche clinique et translationnelle à l'amélioration de la prévention, de la prise en charge de la maladie et du parcours patient en développant des essais cliniques dans de nombreux domaines.

    Je coordonne actuellement dans le domaine de la radiothérapie l’essai clinique PRAVAPREV. Cet essai de phase 3 randomisé, multicentrique, a été lancé en décembre 2020 et devrait concerner 400 patientes. Il est le seul essai personnalisé existant, en France comme à l'international. L'étude PRAVAPREV a pour objectif de prévenir les fibroses après une radiothérapie du sein. En effet 5 à 10 % des patientes développent des fibroses mammaires suite à une radiothérapie, avec des conséquences physiques et psychologiques sur le long terme. 

    L'étude propose ainsi d'identifier ces patientes « à haut risque » grâce au test NovaGray RILA Breast®, une simple prise de sang avant le début de la radiothérapie. Si le test confirme un risque, un traitement antifibrosant (Pravastatine) est proposé avant, pendant et après la radiothérapie, dans le but de réduire les risques de fibrose.  L'essai PRAVAPREV est soutenu en partie par la Fondation ARC.

    Pr Céline Bourgier
    Oncologue radiothérapeute et spécialiste du cancer du sein à l’ICM. Directrice de l’Ecole du Cancer de Montpellier

  • Une expertise unique en radiobiologie
    Dr Jean-Pierre Pouget

    Regroupant chercheurs, cliniciens, physiciens et chimistes spécialisés dans l’utilisation des rayonnements ionisants en oncologie, notre équipe mène des recherches dans les domaines du diagnostic (radiologie et médecine nucléaire) et du traitement du cancer (radiothérapie). Dans le domaine thérapeutique, il faut distinguer la radiothérapie externe dite conventionnelle et la radiothérapie interne vectorisée (RIV) qui utilise des molécules couplées à des atomes radioactifs, capables de reconnaître et de se lier spécifiquement aux cellules tumorales qu’elles vont irradier et détruire. La RIV est utilisée pour traiter des tumeurs diffuses dans l’organisme comme les métastases ou proches d’organes à risque.

    Nos travaux visent ainsi à développer et optimiser l’utilisation de nouvelles molécules radio pharmaceutiques, par exemple dans le cancer de l’ovaire ou du pancréas. Ils visent aussi à mieux comprendre les mécanismes mis en jeu. En favorisant les communications intercellulaires, il semble notamment que la RIV soit capable de stimuler les défenses immunitaires du patient contre la tumeur. Le Pr David Azria œuvre, quant à lui, à comprendre les effets secondaires liés à la radiothérapie externe conventionnelle sur les tissus normaux, avec une approche prédictive (test de radiosensibilité biologique), diagnostique et thérapeutique pour soigner les séquelles.

    Dr Jean-Pierre Pouget
    Chercheur à l’Institut de Recherche du Cancer de Montpellier – Inserm U1194 – Co-directeur avec le Pr D. Azria de l’équipe « Radiobiology for targeted and personalised radiotherapy »

  • Mieux connaître l’écosystème tumoral pour comprendre les mécanismes impliqués dans l’évolution de la maladie et la résistance aux traitements
    Dr Henri-Alexandre Michaud

    Dans le cadre de la lutte contre le cancer, les immunothérapies ont récemment montré des effets cliniques spectaculaires, y compris chez des patients en échappement thérapeutique. Ces thérapies présentent la caractéristique originale (et révolutionnaire dans ce domaine) de ne pas cibler directement les cellules tumorales mais les cellules immunitaires présentes au sein de la tumeur. Cependant, le taux de réponse à ces traitements reste globalement faible puisque seuls 10 à 15 % des patients traités (tous cancers confondus) présentent des effets bénéfiques.

    Ce constat a profondément modifié notre manière d’appréhender l’étude des tumeurs solides et souligne l’importance de mieux comprendre l’organisation des différentes populations cellulaires présentes au sein de la tumeur et leurs interactions. En d’autres termes, nous cherchons à réaliser une cartographie précise de l’écosystème tumoral. C’est pour atteindre cet objectif que l’équipe Immunité et Cancer, dirigée par le Dr Nathalie Bonnefoy, a initié l’acquisition de l’Hyperion/ CyTOF.

    Cette technologie, à ce jour unique en France, permet, à partir de biopsies tumorales d’identifier simultanément plusieurs sous populations cellulaires, caractérisées par leur localisation spatiale et d’en étudier les réseaux d’interactions. Nous espérons pouvoir ainsi identifier des « signatures » permettant de comprendre, et à terme, de prédire la réponse des patients à ces nouveaux traitements pour mieux les orienter et les suivre lors de leur prise en charge.

    Dr Henri-Alexandre Michaud
    Chercheur ICM à l’lnstitut de Recherche en Cancérologie de Montpellier - Inserm U1194 - équipe Immunité et Cancer

  • Une avancée importante contre la récidive dans certains cancers du poumon
    Dr Antonio Maraver ICM

    Responsable d’environ un million de décès par an dans le monde, le cancer du poumon est provoqué par des mutations génétiques. C’est notamment le cas pour la mutation du gène «EGFR», pour laquelle la récidive après traitement est très fréquente.

    Avec mon équipe, nous avons démontré dans une étude préclinique, que la combinaison des traitements par les inhibiteurs « tyrosine kinase » et de la « voie de signalisation Notch » permet de sensibiliser à nouveau les cellules tumorales au traitement… Et donc d’éviter la récidive aux conséquences souvent dramatiques. Cette découverte, qui vient de paraître dans la prestigieuse revue scientifique internationale Journal of Clinical Investigation, ouvre désormais la voie à un essai clinique de phase I à l’ICM. Ce nouvel espoir pour les patients n’aurait pas été possible sans nos donateurs… sans vous ! Alors, un grand merci.

    Dr Antonio Maraver
    Chercheur à l’Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier – Inserm U1194 – équipe « Voies oncogéniques dans le cancer du poumon »

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