Elle s’engage au quotidien auprès des patientes pour faire avancer la recherche et améliorer leur prise en charge. Son sujet de recherche de prédilection : la gestion des effets secondaires dus à un traitement par radiothérapie. Elle revient sur l’essai clinique dont elle est investigateur, pour améliorer la qualité de vie des patientes.
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Quelle est votre spécialité ?
Je travaille à l’Institut du Cancer de Montpellier depuis 2013. Ma spécialité est le cancer du sein et la radiothérapie avec notamment la gestion des effets secondaires dus à un traitement par radiothérapie.
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Pourquoi avez-vous choisi ce domaine médical ?
Je travaillais pour l’Institut Gustave Roussy au début de ma carrière où j’occupais la tâche de référente cancer du sein en radiothérapie. L’Institut m’avait positionnée sur le sujet car il y avait un réel besoin de renforcer cette activité, la recherche en radiothérapie dans le cancer du sein.
J’ai également rédigé une thèse de recherche et ai acquis une solide expérience sur le sujet.
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Quel lien entretenez-vous avec les patientes ?
Mon travail auprès des patientes comporte 2 activités : la prise en charge thérapeutique et l’accompagnement dans « l’après-cancer ». Je fréquente des patientes au quotidien, notamment sur la question de la gestion de « l’après-cancer ».
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Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots en quoi consiste votre essai clinique PRAVAPREV ?
On sait que 5 à 10 % des patientes développent des effets secondaires dans le long terme suite à une radiothérapie, notamment des fibroses mammaires.
Le but de notre essai est d’identifier ces patientes « à haut risque » en faisant un test NovaGray RILA Breast®, une simple prise de sang avant le début de la radiothérapie. Si le test confirme un risque, un traitement antifibrosant (Pravastatine) est proposé avant, pendant et après la radiothérapie, dans le but de réduire les risques de fibrose.
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En quoi votre essai clinique est-il essentiel pour les patientes?
Suite à une radiothérapie, certaines femmes peuvent développer des fibroses mammaires : elles ont alors un sein qui devient très dense et dur. En conséquence ces femmes ont des douleurs récurrentes (au rachis dorsal par exemple par déséquilibre), esthétiquement et en termes de vie quotidienne cela leur pose des problèmes. En résumé ces fibroses peuvent se révéler très inconfortables pour les patientes, et comporter des conséquences physiques et psychologiques.
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En quoi l’essai dont vous êtes l’investigateur est novateur?
Il s’agit du seul essai personnalisé qui existe, en France comme à l’international, car il n’y ailleurs pas d’approche personnalisée dans le traitement de fibroses : ici nous identifions à l’avance des patientes à risque.
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Pourquoi développer cet essai ici à l’ICM, membre d’Unicancer ?
Il s’agit de la thématique de recherche établie au niveau du laboratoire de recherche de Montpellier. Dans notre laboratoire, nous sommes dans l’identification des personnes à risque et dans la prise en charge des patientes qui ont des séquelles. Avec le Site de Recherche Intégrée sur le Cancer (SIRIC), les laboratoires de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), nous sommes au cœur du sujet !
Essai clinique « PRAVAPREV - Prévention de la fibrose suite à une radiothérapie du sein », soutenu en partie par la Fondation Arc.