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L’insomnie touche jusqu’à 60% des patients atteints de cancer durant et après les traitements.
La thérapie cognitivo-comportementale est l’une des interventions non médicamenteuses de référence pour traiter ce symptôme. Elle demeure toutefois difficile d’accès pour une majorité de patients.
Les interventions psychothérapeutiques en ligne offrent des facilités qui permettent aujourd’hui de contourner un certain nombre de freins à l’accès aux soins. Pour qu’elles soient une réelle alternative aux consultations en face-à-face, il importe cependant que les patients conservent la possibilité d’être accompagnés par des professionnels.
C’est ce que propose l’étude Sleep-4-all-2.0 (soutenue par l’Institut National du Cancer), menée par l'Institut Gustave Roussy (Villejuif) et à laquelle l’Institut du Cancer de Montpellier et le Centre Léon Bérard (Lyon) participent.
Le programme Insomnet de type cognitivo-comportemental (construit et validé par l’équipe Québécoise du Pr Josée Savard), est proposé par les soignants aux patients atteints de cancer souffrant d’insomnie pendant ou après leurs traitements.
Pour les aider à suivre ce programme en ligne, les patients bénéficient d’un accompagnement personnalisé par une psychologue par téléphone pendant 6 à 12 semaines.
L’étude Sleep-4-All-2.0 explore pour qui, à quel moment et sous quelles formes l’accompagnement par un professionnel est déterminant pour traiter l’insomnie.
Les représentations des professionnels de santé concernant leur place et leur rôle dans l’accompagnement des patients vers ce type de programme sont également explorées. Au 15 mars 2023, 318 patients ont déjà été inclus dans l’étude.
Les résultats de l’étude contribueront à l’amélioration de l’accompagnement à l’utilisation de dispositifs thérapeutiques en ligne pour prendre en charge l’insomnie en oncologie. Dans un contexte de contraintes économiques et de lutte contre l’inégalité d’accès aux soins, il est primordial de disposer de solutions qui associent équité et efficience, en mutualisant les ressources.
Diane Boinon, Estelle Guerdoux (Institut Régional du Cancer de Montpellier), Guilhem Paillard-Brunet (Centre Léon Bérard), Josée Savard (Université Laval, Québec)
