Généralités

L’ICM se positionne en tant que centre référent pour le traitement des cancers ORL

Appelés aussi cancers des Voies Aéro-Digestives Supérieures (VADS), les cancers ORL représentent le 5ème cancer le plus fréquent au monde.

 

La plupart se développent à partir des muqueuses et le type histologique le plus fréquent est le carcinome épidermoïde. L’extension des tumeurs se fait à la fois localement et aussi dans les ganglions de drainage situés au niveau du cou.

La France est particulièrement touchée avec 14 706 nouveaux cas diagnostiqués en 2015, il est ainsi le 8ème cancer par sa fréquence.
Les cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS) peuvent toucher plusieurs zones : la cavité buccale (20% des cas) ; l’oropharynx (25%) ; le larynx (25%) ; l’hypopharynx (20%).
Ils concernent deux à trois fois plus les hommes que les femmes, et essentiellement des patients âgés de plus de 40 ans. Toutefois, l’incidence de ces pathologies augmente actuellement sensiblement chez les femmes et les patients jeunes.

Les principaux facteurs de risques

La majorité des cancers des VADS est liée au tabagisme et à la consommation d’alcool.
Sachant que ces comportements à risque ont longtemps été plus fréquents chez les hommes, on comprend pourquoi l’incidence de cette maladie est, aujourd’hui encore, plus importante dans cette population. Néanmoins, l’augmentation de la consommation d’alcool et de tabac chez les femmes ces dernières décennies entraîne, depuis quelques années, une hausse du nombre de cas de cancers des VADS chez les femmes.

Une nouvelle cause virale
Les virus de type HPV  jouent également un rôle dans la formation de certains cancers de l’oropharynx (région amygdalienne), mais aussi de la bouche, et cela indépendamment de l’alcool ou du tabac.
Suspecté dès les années 1980, le rôle de l’HPV dans les cancers ORL a été formellement démontré en 2000. Actuellement, une relation avec l’HPV est observée dans 20 à 25% en France. L’HPV de type 16 est le plus fréquemment en cause comme pour le cancer du col de l’utérus.
S’il existe une relation entre certaines habitudes sexuelles et le risque de carcinome induit par l’HPV au niveau de l’oropharynx, les mécanismes exacts de cette relation ne sont pas encore clairement établis.
Pour autant, réduire l’infection virale par l’HPV par vaccination, avant l’âge des premiers rapports sexuels, serait susceptible de diminuer la survenue de ces cancers des VADS viro induits, comme constaté pour le cancer du col de l’utérus
Parce qu’ils touchent une population de patients plus jeune, âgée de 30 à 40 ans, généralement sans consommation excessive d’alcool et non-fumeurs, les cancers des VADS liés à l’HPV sont parfois diagnostiqués à des stades localement avancés.