Recherche

Cancer de l’OVAIRE dans les essais cliniques promus par l’ICM

Le cancer de l’ovaire est la 1ère cause de décès par cancer gynécologique en France. L’absence de dépistage efficace et de signe clinique spécifique expliquent un diagnostic souvent tardif, à un stade avancé.

recherche ICM

 

Initialement développé à partir des cellules de l'ovaire ou des trompes de l'utérus, son extension se fait en direction d'autres organes, en particulier le péritoine, qui est une membrane qui tapisse les organes du pelvis et de l'abdomen. Le traitement préconisé pour les cancers de l'ovaire associe le plus souvent la chirurgie et la chimiothérapie intraveineuse. Des traitements ciblés sont également possibles soit en association avec la chimiothérapie soit en complément sous la forme de traitement de maintenance.

La chirurgie des cancers de l'ovaire est une chirurgie très spécialisée, elle nécessite une formation chirurgicale spécifique, un environnement adapté et un haut niveau d'activité. Un décret ministériel récent a ainsi proposé un seuil minimal de 20 cas par an et par institution pour l'autorisation de la chirurgie des cancers de l'ovaire avancés. L'ICM est un centre de référence dans cette activité avec chaque année environ une centaine de patientes opérées en situation de chirurgie initiale, d'intervalle ou en situation de récidive. 

De nombreux essais thérapeutiques médicaux en recherche clinique sont également en cours avec des molécules innovantes. A ce jour, 3 études médico-chirurgicales promues par l'ICM portent sur le cancer de l'ovaire : la BCB Ovaire, l'étude INTENS-IP et l'étude OVHIPEC-02. 

La BCB ovaire : une large collection de ressources biologiques (sang et tissus) associées aux données cliniques.
L'ICM a mis en place cette Base Clinico-Biologique (BCB) depuis 2017 la proposant à toutes les patientes opérées et suivies à l'ICM pour un cancer de l'ovaire. Cette collection a pour objectif de développer des programmes pour la recherche contre ce cancer. 

Des traitements récents développés dans le cadre d'essais cliniques 
En parallèle, deux essais cliniques sont promus par l'ICM portant sur la chimiohyperthermie intrapéritonéale (CHIP) dans le cancer de l'ovaire (OVHIPEC02 et INTENS IP). La CHIP est un traitement qui combine une chirurgie de réduction tumorale et la chimiothérapie chauffée locale, (i.e. directement dans la cavité péritonéale). Ce traitement consiste dans un premier temps à retirer chirurgicalement, toute la maladie péritonéale visible. Puis à traiter, immédiatement après, la maladie non visible en instillant dans l'abdomen de chimiothérapie chauffée pour traiter directement la maladie tumorale dans la cavité abdominale. Une étude de phase 3 a ainsi montré que la CHIP proposée en situation de chirurgie d'intervalle (chirurgie réalisée après 3 cures de chimiothérapie) permettait d'améliorer de façon significative la survie des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire de stade III initialement non opérable.

La CHIP est différente de la chimiothérapie intrapéritonéale postopératoire (CIP) qui peut être proposée aux femmes ayant un cancer de l'ovaire avancée après une chirurgie. Après avoir posé un cathéter dans l'abdomen, les médicaments de chimiothérapie peuvent être injectés directement dans la cavité péritonéale dans les semaines suivants l'acte opératoire.

L'essai OVHIPEC02 est un essai multicentrique, international de phase 3 randomisé qui a pour objectif de déterminer si la réalisation d'une CHIP lors de la chirurgie première (i.e. avant toute chimiothérapie intraveineuse) influence de façon positive la survie des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire de stade III. Cet essai, dont l'investigateur principal est le Pr PE Colombo, est financé grâce à un PHRC-K et 23 patientes ont été incluses à ce jour. 

L'essai INTENS-IP est un essai multicentrique de phase II visant à évaluer la faisabilité de l'association de la CHIP et de la chimiothérapie intra-péritonéale postopératoire et la tolérance de cette association, chez des patientes ayant un cancer de l'ovaire avancé avec une carcinose péritonéale. Cet essai, dont les investigateurs principaux sont le Pr P.E Colombo et le Dr M. Fabbro est financé grâce à un PHRC-I. 7 patientes ont été incluses à l'ICM à ce jour. 

Ces études sont coordonnées et gérées par la Direction de la Recherche Clinique et de l'Innovation (DRCI) et l'Unité de Biométrie, l'investigation à l'ICM est gérée par la DRCI et le Centre de Recherche Clinique (CRC).

Les essais 

arrow-leftarrow-rightchevron-downchevron-leftchevron-rightchevron-upchevrons-leftchevrons-rightdirectory-placeholderexternal-linkfacebookfooter-bgicon-accounticon-annuaireicon-cakeicon-contrasted-officon-contrasted-onicon-donationicon-downloadicon-mailinstagramlinkedinlogo-choositlogo-spiriitmore-verticalplaysearchshare-2twitterviadeoxyoutube