A Montpellier, notre établissement est un centre de référence dans la prise en charge du cancer de l'ovaire. Les équipes de l'ICM mettent tout en œuvre pour vous assurer une qualité optimale des soins.
Un peu d'épidémiologie
Avec près de 5 200 nouveaux cas estimés en France en 2018, le cancer de l’ovaire se situe au 8ème rang des cancers féminins. L’âge médian de découverte est de 68 ans.
Depuis 1990 son incidence et sa mortalité diminuent régulièrement de 1% par an et de 1,5% par an respectivement.
Les ovaires
Les ovaires sont des organes pairs qui se situent, latéralement à gauche et à droite, dans la cavité pelvienne ou petit bassin. Ils sont constitués de trois types de cellules : les cellules épithéliales qui forment la couche externe des ovaires, les follicules à partir desquels les ovules sont fabriqués et les cellules du stroma, tissu conjonctif, qui remplit l’intérieur des ovaires. Certains organes du pelvis sont recouverts par une fine membrane : le péritoine. Les ovaires sont situés à l’intérieur du péritoine et sont dits « intrapéritonéaux ».
Source visuel : Guide Cancerinfo, les traitements des cancers de l’ovaire
Les fonctions de l'ovaire
- La production d’ovocytes et la libération chaque mois d’un ovocyte ou ovule mature destiné à la fécondation. S’il n’est pas fécondé, cet ovule est expulsé avec le flux menstruel, lors des règles
- La sécrétion d'hormones, comme les œstrogènes et la progestérone impliquées dans la régulation de la reproduction et le développement des caractères sexuels. Au fur et à mesure que la femme vieillit, les ovaires produisent de moins en moins d’hormones et ses cycles menstruels finissent par s’arrêter. C’est la ménopause.
Lorsqu’un cancer apparaît sur l’un des deux ovaires, les cellules cancéreuses sont d’abord localisées dans la couche externe de l’ovaire (au niveau de l’épithélium). Au fur et à mesure que les cellules se multiplient, certaines cellules cancéreuses acquièrent la capacité de sortir de l’ovaire pour former d'autres colonies tumorales dans d'autres tissus, d’abord les organes voisins (trompe, utérus, vessie, rectum) puis les ganglions lymphatiques et enfin les organes plus éloignés comme le foie ou les poumons, on parle alors de métastases.
Facteurs de risques des cancers de l'ovaire
Hérédité
Entre 15 et 20% des cancers de l’ovaire de haut grade surviennent dans le contexte d’une prédisposition génétique. Il peut s’agir :
- d’une mutation constitutionnelle des gènes BRCA1 ou BRCA2 (BRC = BRreast Cancer) associé aux formes héréditaires de cancers du sein et de l’ovaire
- d’une mutation constitutionnelle délétère d’un gène MMR (MisMatch Repair) : MLH1, MSH2, MSH6 et PMS2 associée aux formes héréditaires de cancer colorectal sans polypose ( HNPCC pour hereditary non polyposis colorectal cancer ) ou syndrome de Lynch
> Une consultation d'oncogénétique peut vous être proposée à Montpellier, par l'équipe de l'ICM, dans ce contexte.
- Âge : La moitié des cancers de l’ovaire sont détectés chez la femme de plus de 65 ans
- Gynécologiques : l’âge des premières règles avant 12 ans ou l’âge de la ménopause après 52 ans et l’absence de grossesse pourraient être associées à un risque légèrement augmenté en raison d’un nombre accru de cycles menstruels.
Surpoids et obésité
A ce jour, aucune donnée validée ne permet d’envisager un dépistage organisé de la maladie, comme il existe pour le cancer du sein, colo-rectal ou col de l’utérus. Seules les femmes à haut risque de cancer de l’ovaire (patientes chez lesquelles on a mis en évidence une mutation génétique BRCA1 ou BRCA2, ayant des cas familiaux de cancers de l’ovaire ou des antécédents familiaux de cancer dans le cadre d’un syndrome de Lynch) peuvent bénéficier, à partir de 35 ans, d’un dépistage annuel comportant une échographie pelvienne et un dosage du CA-125.
Les différentes forme du cancer de l'ovaire
- Les cancers épithéliaux ou adénocarcinomes. L'épithélium recouvrant les ovaires est à l’origine de 90 % des tumeurs ovariennes.
- Les carcinomes séreux (sous type histologique le plus fréquent),
- Les cancers épithéliaux moins fréquents (mucineux, endométrioïdes). - Les tumeurs frontières (borderline) : Elles représentent 10 à 20 % des tumeurs épithéliales malignes de l’ovaire. Elles prennent naissance à la surface de l’ovaire mais ne l’envahissent pas. La dégénérescence possible en carcinome invasif explique pourquoi le traitement doit être chirurgical. Pour les formes limitées à l’ovaire et les patientes jeunes, le traitement est conservateur sans indication de chimiothérapie complémentaire. En cas d’extension péritonéale (implants dits invasifs), une chimiothérapie peut être nécessaire en complément de la chirurgie.
- Les tumeurs rares (carcinomes à cellules claires, tumeurs des cellules germinales, tumeurs stromales des cordons sexuels).
A Montpellier, les équipes de l'ICM sont mobilisées pour prendre en charge les patientes ayant un cancer de l'ovaire.