Addictologie / tabacologie

L’équipe d’onco-addictologie / ELSA (Équipe de Liaison et de Soins en Addictologie) est rattachée au département des Soins de Support.

Vous souhaitez faire un point, réduire ou arrêter vos consommations (tabac, cigarette électronique, alcool, cannabis, cocaïne, médicaments …) ?

Vous pouvez rencontrer un addictologue à l’ICM du lundi au vendredi, dans les services de soins si vous êtes hospitalisé.e ou en consultation externe. Votre entourage aussi peut être suivi s’il le souhaite.

Rendez-vous

Suivant vos objectifs (bilan, réduction ou arrêt), des traitements médicamenteux comme les substituts nicotiniques et une approche comportementale recommandés au niveau international seront proposés, ainsi que des interventions non médicamenteuses comme l’éducation thérapeutique, la cohérence cardiaque, l’entretien motivationnel, l’apprentissage de l’auto-hypnose…

Les patients et leur entourage peuvent bénéficier du parcours d’Education Thérapeutique du Patient « STAR ». 

L’équipe d’onco-addictologie / ELSA

Agir sur les consommations de tabac, alcool et autres produits fait partie du traitement du cancer. L’équipe d’onco-addictologie / ELSA propose aux patients traités sur l’ICM et à leur entourage un accompagnement personnalisé dans leur démarche de sevrage. Se faire aider par un professionnel de santé augmente les chances d’arrêt.

Nos missions 

  • Accompagner les patients et leurs proches dans le domaine des addictions.
  • Former des professionnels de santé : cliquez sur ce lien pour en savoir plus
  • Participer aux projets de recherche pour améliorer la qualité de vie des patients en cancérologie et diminuer les effets secondaires liés aux consommations de tabac, alcool et autres produits.

Les bénéfices des sevrages

En agissant sur vos consommations, vous améliorez votre qualité de vie et votre santé. Vous avez tout à y gagner ! Les bénéfices des sevrages apparaissent rapidement. 

En savoir plus : 

BÉNÉFICES À L’ARRÊT DU TABAC

BÉNÉFICES À L’ARRÊT DE L’ALCOOL

Equipe d'addictologie de l'ICM

L'équipe d'addictologie de l'ICM

Notre équipe :

  • Dr Anne STOEBNER : médecin addictologue, responsable de l’unité
  • Alexandra BOURGEOIS : IDE tabacologue (DU tabacologie, soins palliatifs, prise en charge de la douleur, nutrition et cancer, hypnose)
  • Marie-Laure GONZALEZ : IDE tabacologue (DU en éducation thérapeutique du patient, prise en charge de la douleur, tabacologie, patient ayant un trouble de l'usage d'alcool et hypnose Ericksonienne)
  • Edwige LABBACCI : cadre de santé
  • Marie-Laure MAURANGES : secrétaire médicale

Foire aux questions

  • Comment être aidé.e pour diminuer ou arrêter le tabac, le cannabis ou l’alcool ?

    Vous pouvez en parler à l’équipe de soins ou contacter l’unité d’onco-addictologie : 

     

  • Quelles méthodes sont proposées pour arrêter de fumer à l’ICM ?

    L’équipe de tabacologie-addictologie propose les méthodes scientifiquement validées et discute avec vous des autres méthodes possibles.

  • Est-ce-que l'alcool augmente les risques de cancer ?

    Même à faible dose, l’alcool augmente le risque de cancers. L’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées est transformé dans l’organisme et favorise le développement de cancers.
    L'effet de la consommation de boissons alcoolisées dépend principalement de la quantité d'alcool apportée et non du type de boisson (vin, bière, apéritifs). Le risque de cancer augmente avec la dose totale d’alcool consommé
     

  • Qu’est-ce qu’un verre standard d’alcool ?

    Un demi de bière 5°(25cl), un ballon de vin (10cl), une coupe de champagne(10cl), un verre de whisky (3cl), de pastis (3cl) ou de cognac (3cl) tels qu’ils sont servis dans les bars contiennent tous la même quantité d’alcool pur : environ 10 grammes pour un verre. C’est ce qu’on appelle un verre standard ou encore une unité d’alcool. 
    1 verre standard = 1 unité d’alcool = 10 grammes d’alcool pur
    Attention : les verres d’alcool que vous servez à la maison sont souvent plus grands que ceux servis dans les bars, la quantité d’alcool est donc plus importante. 
     

  • Quels sont les effets de l'alcool avec les médicaments ?

    Ne mélangez pas l’alcool avec les médicaments car il peut réduire l’efficacité et augmenter leurs effets indésirables. 

  • Quels sont les moyens d’aide à l’arrêt du tabac ?

    Les moyens d’aide recommandés au niveau international qui ont prouvé leur efficacité sont :

    • les traitements médicamenteux de substituts nicotiniques remboursés sur ordonnance : combinaison de patch nicotinique avec les substituts oraux (pastilles, inhaleur, spray buccal, comprimé à faire fondre sous la langue), 
    • les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) : moyen d’aide complémentaire quand fumer est lié aux habitudes, aux émotions, aux situations, à l’environnement. 

    Des interventions non médicamenteuses peuvent être une aide supplémentaire telles que l’acupuncture, l’hypnose. Ces approches ont fait l’objet d’études dans l’aide à l’arrêt du tabac. Leur bénéfice dans l’aide à l’arrêt du tabac n’est pas établi, cependant, ces approches, qui bénéficient d’un certain recul, n’ont pas montré à ce jour de risque majeur et selon les personnes, peuvent apporter du confort au sevrage.

  • Si j'utilise les traitements de substitution nicotinique, je vais rester dépendant au tabac ?

    La nicotine, lorsqu'elle est inhalée avec la fumée du tabac, crée une dépendance physique car elle passe très rapidement dans le sang pour arriver au cerveau. 
    Ce n’est pas le cas des substituts nicotiniques dont la nicotine se diffuse lentement en passant par la peau pour les patchs ou par la muqueuse buccale pour les gommes à mâcher, les pastilles à sucer, les comprimés ou l'inhaleur. Ce mode de pénétration lent permet d’apaiser les signes de manque liés à l'arrêt du tabac (besoin urgent de fumer, irritabilité, déprime, difficultés de concentration, anxiété, troubles du sommeil, appétit augmenté), sans entretenir la dépendance. 
    Ce traitement avec un dosage adapté aide à arrêter de fumer et augmente vos chances de rester non-fumeur. 
     

  • Pourquoi me faire aider pour arrêter de fumer ?

    L'accompagnement par un professionnel de santé vous aidera à trouver avec des solutions personnalisées et adaptées pour arrêter de fumer. Arrêter de fumer, ce n'est pas seulement une histoire de volonté. 

  • Est-ce que fumer détend ?

    Quelque temps après la dernière cigarette, un manque va s'installer et le besoin de fumer à nouveau se fait ressentir. La sensation de détente en fumant est liée au fait qu'on calme ce besoin. 
    Aussi d'autres signes de manque peuvent apparaître quand on arrête de fumer: irritabilité, nervosité, anxiété, difficulté de concentration, fringale. 
    Des moyens d’aide permettent d'apaiser ces signes de manque et de faciliter le sevrage. Parlez-en à un professionnel de santé. 
     

  • A partir de combien de cigarettes par jour y-a-t-il un risque pour la santé ?

    Le tabagisme présente toujours des risques pour la santé, quelle que soit la quantité fumée. Le tabagisme passif est aussi nocif pour l’entourage du fumeur. 

  • Il y a tellement longtemps que je fume, à quoi ça sert d'arrêter maintenant ?

    Il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer car les bénéfices sont là dès les premières heures avec la diminution du monoxyde de carbone et une amélioration de l’oxygénation dans l’organisme. Les bénéfices continuent au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la dernière cigarette. 

  • Pourquoi est-il si difficile d'arrêter de fumer ?

    Le tabac a le potentiel addictif le plus fort parmi l'ensemble des drogues, devant l'héroïne, l'alcool et la cocaïne. La dépendance au tabac est à la fois physique (besoin de nicotine), psychologique et comportementale (désir de fumer lié aux habitudes, aux émotions, à l'environnement...). Arrêter de fumer c'est renoncer à une habitude quotidienne, changer de comportement. On peut ressentir des signes de manque tels que l'irritabilité, l'humeur instable ou déprimée, les troubles du sommeil. 
    Des moyens d’aide à l’arrêt du tabac sont recommandés au niveau international et ont prouvé leur efficacité. Faites le point avec un professionnel de santé. 
     

  • Tous les types de tabac sont-ils nocifs pour la santé ?

    Quel que soit le type de tabac, la combustion est nocive. La fumée du tabac contient 7000 composants toxiques. 

  • Quelle est la différence entre la nicotine des cigarettes et celle des substituts nicotiniques?
    • Dans le cas de la cigarette, la nicotine entre par le système artériel pulmonaire et en quelques secondes, arrive au cerveau, cette action rapide entretient l'addiction au tabac. 
    • Dans le cas des substituts nicotiniques, la nicotine se diffuse lentement par la voie veineuse en passant par la peau pour les patchs ou par la muqueuse buccale pour les gommes à mâcher, les pastilles et les comprimés à sucer, les comprimés sublinguaux ou l'inhaleur. Ce mode de pénétration lent permet de se détacher de la dépendance et apaise les signes de manque liés à l'arrêt du tabac. Ce traitement aide à arrêter de fumer et augmente vos chances de rester non-fumeur. 
  • Comment ne pas rechuter ?

    Poursuivre un traitement par substitution nicotinique pendant 6 mois à 1 an diminue le risque de rechute. Anticiper et réfléchir aux situations à risque (soirées, entourage fumeur, etc.) permet de mettre en place des stratégies en cas d’envie de fumer : par exemple, avoir un substitut nicotinique à portée de mains peut être une aide si besoin. 

    En savoir plus 

    Tabac infos services 
    Alcool infos services
    Drogues infos services
     

  • Le tabac est-il le 1er facteur de risque de cancer ?

    Oui, le tabac constitue le 1er facteur de risque évitable de cancer. Il est à l’origine d’environ 20% des nouveaux cas de cancer en France chaque année (19.8%)

  • Est-il vrai que fumer moins de 5 cigarettes par jour ne présente aucun danger pour la santé ?

    Faux. Le risque de cancer lié au tabac est d’avantage déterminé par la durée pendant laquelle on fume plutôt que par le nombre de cigarettes consommées. Une consommation occasionnelle a déjà un impact notable notamment sur le système cardiovasculaire et  les cellules. 

  • Est-ce que faire du sport permet d'éliminer les substances chimiques contenues dans le tabac ?

    Faux. Pratiquer une activité physique avant ou après avoir fumé comporte des risques. Le tabac diminue l'oxygénation du sang, élève la fréquence cardiaque et produit du monoxyde de carbone, un gaz qui se lie à l'hémoglobine avec une affinité 250 fois plus forte que l'oxygène.

  • Est-il vrai que le tabac accélère le vieillissement de la peau, détend et réduit le stress ?

    Vrai. Fumer accélère le vieillissement de la peau, entraînant un teint terne, des rides précoces et une peau plus fine. Cela s'explique par une réduction de l'oxygène et des nutriments dans les tissus, ainsi que par la dégradation du collagène et de l'élastine.
    Loin d'être un véritable remède au stress, le soulagement ressenti en fumant est un simple effet de la dépendance. La cigarette instaure un cercle vicieux de manque, où la prétendue détente n'est que la fin temporaire de cet état. Pour une gestion du stress pérenne, des méthodes comme la cohérence cardiaque, la méditation ou l'activité physique se révèlent plus efficace.

  • Est-ce qu'arrêter de fumer est plus difficile pour les femmes ?

    Vrai. Il ressort de certaines études que les femmes sont plus susceptibles de rencontrer des difficultés spécifiques, notamment une plus grande sensibilité au stress, une peur accrue de grossir et une dépendance parfois plus comportementale que physique.

  • Les cigarettes light sont-elles moins nocives ?

    Faux. Les cigarettes dites "light" contiennent la même quantité de substances toxiques. Pire encore, les fumeurs ont souvent tendance à inhaler plus profondément ou plus fréquemment pour compenser, ce qui accroît leur exposition aux agents cancérigènes.

  • Rechuter suite à un sevrage tabagique est-il un échec ?

    Faux. Poursuivre un traitement par substitution nicotinique pendant 6 mois à 1 an diminue le risque de rechute. Anticiper et réfléchir aux situations à risque (soirées, entourage fumeur, etc.) permet de mettre en place des stratégies en cas d’envie de fumer : par exemple, avoir un substitut nicotinique avec un dosage adapté à portée de mains peut être une aide si besoin. Une rechute n’est pas un échec, c’est une étape. L’important est de rester engagé dans la démarche et de s’appuyer sur ce qui a fonctionné.

  • Est-ce qu'arrêter de fumer n’est qu’une question de volonté

    Non. L'arrêt du tabac est bénéfique à tout âge. Il permet d'améliorer la fonction respiratoire, de diminuer les risques de maladies cardiovasculaires et d'augmenter l'espérance de vie.
    Il n'y a pas de solution miracle pour arrêter de fumer, mais l'accompagnement d'un professionnel de santé formé, associé à des traitements validés scientifiquement, triple les chances de succès.