L'Institut du Cancer de Montpellier est reconnu régionalement pour son expertise dans le diagnostic et le traitement (irathérapie) des cancers de la thyroïde. La prise en charge, pluridisciplinaire, fait appel à plusieurs spécialistes présents à l’ICM : endocrinologue, médecins nucléaires, radiologues, et oncologues pour les cas les plus complexes, dits "réfractaires"». L'ICM est également Centre régional expert TUTHYREF, Réseau National d'Etudes des Tumeurs Thyroïdiennes Réfractaires.
La thyroïde
La thyroïde est une glande endocrine formée de 2 lobes reliés par une partie centrale appelée isthme, localisée à la base du cou de part et d’autre de la trachée. Elle assure la production d’hormones essentielles au fonctionnement et à la régulation de nombreux organes.
La thyroïde joue ainsi un rôle dans la température corporelle, le métabolisme des sucres, des graisses et des protéines, la fréquence cardiaque, ou encore la croissance chez l’enfant.
La synthèse des hormones thyroïdiennes requiert de l’iode, élément apporté par l’alimentation, notamment le sel de table iodé, les poissons ou fruits de mer ou encore certains produits laitiers.
Le cancer de la thyroïde reste rare bien qu’en augmentation depuis plusieurs décennies, principalement du fait de l’amélioration des techniques de diagnostic des nodules et notamment le recours fréquent à l’échographie.
Un peu d’épidémiologie
Les cancers thyroïdiens représentent moins de 1% des cancers chez l’homme, mais 3.7% des cancers chez la femme, le plaçant en 5ème position en terme d’incidence. Le pic d’incidence se situe vers 55 ans, mais il peut toucher toutes les tranches d’âge. L’âge moyen au diagnostic est de 57 ans chez l’homme et de 52 ans chez la femme.
Environ 10 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France, dont environ 3/4 chez la femme. La mortalité est faible et en diminution, les récidives sont peu fréquentes. C’est le cancer qui a le meilleur pronostic, tant chez l’homme que chez la femme, avec une survie à 5 ans de 96%.
Les cancers thyroïdiens sont en grande majorité de type différencié (de souche folliculaire) : 85% de type papillaire, 10% de type vésiculaire, plus rarement de type médullaire dans 4% des cas, et exceptionnellement dans 1% des cas de type indifférencié ou anaplasique, qui constitue une forme beaucoup plus grave.
L’essentiel des cancers thyroïdiens, de type papillaire, sont de très bon pronostic, avec une guérison obtenue dans plus de 90% des cas. Les microcarcinomes papillaires (de taille inférieure à 1 cm) sont fréquemment retrouvés lors d’opérations de la thyroïde pour pathologie bénigne, et ne nécessiteront le plus souvent aucun traitement complémentaire.