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Cancer du canal anal Généralités

L'ICM dispose d'une équipe multidisciplinaire experte dans la prise en charge des cancers de l'anus.

Notre établissement est un centre de référence dans la prise en charge du cancer du canal anal à Montpellier. Les équipes de l'ICM mettent tout en oeuvre pour vous assurer une qualité optimale des soins.
L’Institut propose à chaque patient le traitement le mieux adapté à sa situation grâce à une prise en charge multidisciplinaire, à des traitements spécifiques et un accompagnement personnalisé.

Le Cancer de l’anus est une pathologie méconnue, assez rare, dont l’incidence est en très nette augmentation sur les dernières décennies. L'’ICM est, aujourd’hui, l’un des centres de traitement les plus importants sur le plan national. 

Impliqué dans le développement des nouvelles technologies de radiothérapie, il est, par ailleurs, le seul centre à proposer un arsenal thérapeutique très large pour ces cancers.
Cet éventail, allant de la curiethérapie PDR pour les plus petits stades aux essais cliniques de nouvelles molécules pour les stades évolués, permet, aujourd’hui, d’offrir une proposition de soins réellement personnalisée pour le patient.  

Anatomie 

L’anus fait partie de l’appareil digestif. Situé après le rectum, à la terminaison du tube digestif, c’est par lui que les selles sont évacuées.
La région autour de l’anus est appelée région anale. Elle comprend le canal anal et la peau péri-anale qui entoure l’orifice anal sur le périnée. La tumeur peut se développer dans le canal mais aussi sur la peau du périnée (tumeur de la marge anale) 

Le canal anal est un petit tube qui mesure environ 3 à 4 cm de long, tapissé d'une muqueuse et entouré de muscles appelés sphincters, qui permettent de retenir les selles. Il existe un sphincter anal interne et sphincter anal externe.
Il est revêtu des deux épithéliums différents. La jonction entre les eux est appelée "ligne pectinée", zone de jonction, située à mi-hauteur du canal anal où se développent souvent les premières cellules cancéreuses qui, progressivement, vont l'envahir. 

cancer du cancer anal

Histoire naturelle 

Les cellules de l’anus subissent parfois des changements qui vont engendrer des affections non cancéreuses (comme les verrues anales, les condylomes.) qui peuvent nécessiter une prise en charge locale par un médecin gastro-entérologue.
Ces changements peuvent aussi se présenter sous forme d’état précancéreux appelé Néoplasie Intra-épithéliale Anale (AIN) qui nécessitent une surveillance spécialisée.  Ces lésions restent à malignité locale et ne sont pas encore cancéreuses.  Elles peuvent néanmoins évoluer vers un cancer si elles ne sont pas traitées. 
A mesure que le cancer se développe et grossit, il peut envahir les organes avoisinants (muscles des sphincters, sphère gynécologique ou urinaire) puis les ganglions de voisinage, avant de se propager (métastases) à d’autres parties du corps.

Le cancer de l’anus est généralement développé au départ de l’épithélium : il s’agit alors, dans 95 % des cas d’un carcinome épidermoïde.

Un peu d'épidémiologie

Le cancer anal reste un cancer rare. En 2018, il touchait environ 2 000 nouvelles personnes en France. Il ne représente que 3 à 5 % de l’ensemble des cancers de la partie basse du tube digestif.  L’augmentation des nouveaux cas est franche depuis 2000.
Il est plus fréquent chez les femmes qui représentent 75 % des cas, mais touche aussi les hommes, quelle que soit l’orientation sexuelle. 
L’âge médian au diagnostic est d’environ 65 ans, âge qui diminue depuis plusieurs décennies.
 

Facteurs de risque

L’infection par le papillomavirus humain (HPV) est le principal facteur de risque établi. L’immunosuppression et le tabac sont d’autres facteurs de risque.

  • Le HPV est le facteur étiologique le plus important des cancers de l’anus : s’il est recherché, on le retrouve dans près de 90 % des cas. Ce virus (vaccinations à l’adolescence proposées en France depuis 2007) entraine des anomalies, qui conduiront, graduellement, vers des stades de dysplasies précancéreuses (AIN 1, 2 puis 3) et, enfin de cancer. Certaines souches d’HPV ont un pouvoir carcinogène plus important (HPV 16 et 18 ) et sont aujourd’hui systématiquement recherchés dans les frottis cervico-vaginaux chez la femme. 
    L’infection au HPV est extrêmement courante. Elle peut aussi causer le cancer du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, du pénis ainsi que certains cancers de la cavité buccale et de l’oropharynx.
  • Système immunitaire affaibli : quelle que soit l’origine de l’immunodéficience (VIH, ou traitements au long cours immuno-surpresseurs, prescrits dans certaines pathologies, ou après greffes d’organes). 
  • Tabagisme : fumer accroît le risque de cancer de l’anus et le sevrage tabagique est à envisager systématiquement dans la prise en charge de ce cancer.